L’escalade peut être pratiquée à plusieurs niveaux. Pour les plus spontanés et les plus basiques, il suffit de porter des chaussures. En revanche, dans les régions froides et isolées, un équipement et des vêtements variés sont indispensables, ne serait-ce que pour survivre. Il est difficile de séparer l’essentiel du luxe, et il est difficile de trouver des conseils impartiaux.
Escalader les murs à Lille
Il n’y a pas si longtemps, la plupart des gens faisaient leurs premiers pas d’escalade sur un vrai rocher, mais de nos jours, il est beaucoup plus probable que ce soit sur un mur d’intérieur. Les murs d’escalade artificiels ont connu une énorme poussée de popularité au cours des dernières décennies, et se sont améliorés au-delà de toute reconnaissance des premiers efforts de base. Aujourd’hui, rares sont les villes du Royaume-Uni qui n’ont pas de mur, ce qui en fait un endroit très accessible pour commencer.
La plupart des grands murs organisent des séances d’initiation à la dégustation, avec tout le matériel fourni. C’est de loin la meilleure façon de commencer, car elles vous permettront de vous familiariser avec les compétences et les risques encourus. En fait, si vous êtes un débutant complet, la plupart des murs ne vous laisseront même pas entrer avant que vous ayez suivi un tel cours. Ce serait bien de se présenter et de commencer à grimper, mais ils ne peuvent pas courir le risque que des grimpeurs débutants fassent de graves erreurs. Le meilleur de ces cours comprendra également un élément d’encadrement et une sensibilisation à la relation entre l’escalade en salle et en extérieur.
Ces éléments seront généralement abordés lorsque vous remplirez le formulaire d’inscription lors de votre première visite. Le but de ce formulaire est à la fois de vous faire prendre conscience des risques encourus et d’alerter le mur sur votre niveau de compétence, alors ne soyez pas tenté de déformer la vérité. Si vous ne savez pas comment assurer, admettez-le maintenant !
Les moins de 18 ans qui ne suivent pas un cours organisé auront encore quelques étapes à franchir. Selon les recommandations, les 16-17 ans doivent passer un test de compétence de base, les 14-15 ans doivent passer ce test plus une visite parentale, et les moins de 14 ans ne sont généralement admis qu’à la discrétion du directeur. Bon, maintenant que vous avez franchi la porte, que pouvez-vous espérer voir ? De nos jours, la plupart des murs présentent un mélange d’escalade sur corde et de bloc. De quoi avez-vous besoin pour cela ?
Du bloc…
Le bloc est une distillation du mouvement de l’escalade ; il faut couper les cordes et l’attirail pour s’attaquer aux “problèmes” à quelques mètres du sol au maximum. À l’extérieur, cela se passe, sans surprise, sur des rochers, et à l’intérieur, des concepteurs de murs astucieux ont tout fait pour imiter le monde naturel : murs escarpés, dalles, toits, grottes, arches, le tout de préférence avec un bon rembourrage en dessous. Certains considèrent que le bloc n’est pas une “vraie” escalade, mais à chaque étape de votre développement, vous en tirerez profit. Votre corps apprend un répertoire de plus en plus large d’ajustements musculaires, vos doigts se renforcent, les groupes de muscles concernés se tonifient et votre esprit s’adapte en remarquant les possibilités de mouvement et de récupération – éventuellement de manière subconsciente.
Mais avant de sauter sur le mur, c’est une très bonne idée de s’échauffer d’abord. Le fait de traîner le poids de son corps du bout des doigts exerce une tension intense sur les tendons et les ligaments, ce qui, au fil des ans, peut entraîner des blessures chroniques aux doigts et aux coudes. Il suffit de faire un petit jogging, suivi de quelques mouvements légers et d’un léger étirement. Essayez d’inclure des étirements de doigts dans votre routine, en tenant la main tendue et en la tirant doucement vers l’arrière.
Le bloc est plus sûr et beaucoup plus amusant avec un partenaire attentif et encourageant. Chacun à son tour, placez-vous à l’endroit où l’autre se trouve, prêt à ralentir ou à contrôler une chute. Plutôt que d’essayer d’attraper le grimpeur, l’observateur doit s’appuyer sur les épaules pour éviter de se poser la tête la première. Travaillez avec votre partenaire pour résoudre les problèmes en lui posant des défis tels que l’élimination des prises ou l’utilisation de certains types d’éléments seulement. Mais n’oubliez pas que l’escalade de blocs est une activité intensive, surtout pour les nouveaux arrivants, alors n’ayez pas peur de vous arrêter avant d’être épuisé, la plupart des blessures se produisent quand on est fatigué, en ayant juste une dernière chance pour ce problème.
…A la Moulinette
Une corde de sommet est une corde préfixée, enfilée par un point d’ancrage solide au sommet de l’escalade, dont les deux extrémités sont au sol. Le grimpeur est attaché à une extrémité de la corde, tandis que l’autre extrémité est enfilée dans un dispositif d’assurage et ajustée en permanence afin de rester raisonnablement tendue au fur et à mesure de la progression du grimpeur. Une fois le point d’ancrage atteint, le grimpeur est redescendu au sol par l’assureur.
La première étape consiste à ajuster correctement le harnais autour des jambes et de la taille. Lisez les instructions du harnais et vérifiez bien entendu les harnais et les nœuds de chacun. Pour attacher une corde au harnais, je vous recommande d’utiliser une figure de huit nœuds enfilée dans les boucles de la taille et des jambes du harnais.
Le nœud terminé doit être bien serré et avoir une “queue” d’au moins 30 centimètres – pas beaucoup plus, sinon vous vous retrouverez debout dessus. Entraînez-vous à faire ce nœud. Il est normal – mais pas essentiel – de faire un nœud plat autour de la corde principale avec l’extrémité de la queue, pour agir comme un “bouchon” (c’est-à-dire empêcher qu’elle ne se défasse). Un autre nœud populaire est le nœud de chaise, qui est plus facile à défaire après avoir été chargé lors d’une chute, mais il est plus difficile à nouer et plus facile à défaire.
Assurer
L’assurage vous permet de maintenir le poids de votre partenaire ou même d’arrêter une chute. Grâce à l’un des nombreux dispositifs disponibles sur le marché, une friction suffisante est appliquée à la corde chargée pour vous permettre d’arrêter un grimpeur en chute avec vos mains.
L’assurage est une compétence fondamentale de l’escalade, mais il est souvent mal enseigné. Lisez le mode d’emploi de l’appareil et, si votre partenaire vous l’a prêté, examinez son fonctionnement. La plupart créent une friction en forçant la corde à passer par des changements de direction serrés. Tirer sur l’extrémité non chargée augmente cette friction, généralement dans la direction opposée à celle de la corde chargée. Il est possible qu’on vous remette un dispositif mécanique plus complexe à utiliser, probablement un Gri-Gri. Cela nécessite un peu plus d’entraînement, en particulier pour savoir comment sortir la corde, sinon il est facile de se tromper et de faire tomber votre partenaire lorsque vous essayez de les faire descendre.
Enfilez la corde dans le dispositif comme indiqué dans ses instructions et accrochez-la à la boucle d’assurage de votre harnais, en prenant soin de bloquer le mousqueton. La corde doit être tirée vers l’arrière en s’éloignant de la direction prise par la corde active (c’est-à-dire la corde qui se dirige vers le grimpeur). C’est ce coude en Z qui constitue le mécanisme de retenue d’une chute ; sinon, la seule friction est assurée par le coude autour du mousqueton, formant ainsi une simple poulie à rapport 1:1. L’idéal est d’utiliser un dispositif d’assurage fixé au harnais de l’assureur, celui-ci étant placé sur le côté de la montée, ce qui permet de tirer la main d’assurage vers l’arrière sans être gêné par la hanche de l’assureur. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil au personnel du mur d’escalade. Même les grimpeurs expérimentés ont du mal à s’adapter aux nouveaux appareils, et il vaut mieux faire des erreurs au sol.
Reprendre la corde lâche
Il faut faire attention à la corde lâche. Lorsque vous ramenez votre main d’assurage vers la plaque pour la reprendre, maintenez la corde en position verrouillée avec l’autre main. Si vous prenez l’habitude de le faire correctement, le rythme deviendra naturel. Pendant que votre partenaire grimpe, vous devez rentrer la corde au même rythme, afin qu’elle reste raisonnablement serrée. De cette façon, si le grimpeur glisse, la chute n’est qu’un petit étirement de la corde car elle absorbe une grande partie de l’énergie. Il s’agit d’une autre compétence essentielle, qui nécessite de la pratique pour bien faire.
Faire des progrès
Avec un assureur attentif, le grimpeur doit pouvoir se concentrer sur le mouvement. Dans les montées abruptes, la corde peut être passée dans des ancrages intermédiaires pour éviter un énorme balancement vers l’extérieur en cas de chute. Ces ancrages doivent être déclipsés au fur et à mesure que le grimpeur les dépasse, mais il est essentiel de laisser l’ancrage supérieur fixé. Pour minimiser le risque que cet ancrage se détache, la corde doit être enfilée dans un mousqueton de verrouillage ou dans des mousquetons jumeaux. La négligence sur ce point a conduit à plusieurs accidents dans les murs d’escalade, les deux partenaires doivent donc être particulièrement vigilants lorsque le grimpeur s’approche de l’ancrage supérieur. Le grimpeur doit remettre la corde dans un ou plusieurs ancrages intermédiaires (souvent appelés “runners”, “quickdraws” ou simplement “draws”) tout en étant descendu au sol si l’escalade est en surplomb.
En tête
Le grimpeur de tête traîne la corde de sécurité du sol vers le haut, l’accrochant dans des dégaines rapides au fur et à mesure de la progression. Une chute peut à nouveau être limitée par l’assureur, mais lorsque le chef de file dépasse le coureur, il faut parcourir une certaine distance avant que la corde ne puisse se resserrer et amorcer la chute. L’escalade en tête est donc à la fois plus excitante et plus risquée que l’encordement au sommet ou le “secondage” d’une escalade, et il ne faut jamais oublier qu’un assureur attentif et compétent est essentiel. La communication est importante, souvent distillée pour éviter les ordres non ambigus comme “relâchement” lorsque le leader a besoin d’une corde supplémentaire (probablement pour accrocher la corde par un tirage rapide), ou “prise”, qui signifie généralement que le leader est nerveux ou sur le point de décoller.
Quelle que soit l’atmosphère, l’assureur ne doit jamais perdre de vue la position du grimpeur de tête. Dans les murs d’escalade, il n’est pas rare que des grimpeurs mènent des ascensions après avoir acquis relativement peu d’expérience. Les conditions préalables sont la confiance dans la manipulation de la corde par les deux partenaires et une pratique suffisante de l’assurage pour ne pas s’embrouiller aux moments critiques. Cependant, il convient de respecter la gravité et de calculer la distance et la direction potentielles d’une chute avant de s’engager dans un mouvement. Ceci est particulièrement important lorsque l’on se gare sur un surplomb ou que l’on passe des prises saillantes.
Quelle est la prochaine étape ?
Certaines personnes passent toute leur carrière d’escalade à l’intérieur, mais après quelques séances, la plupart commencent à envisager de transférer leurs nouvelles compétences à l’extérieur.